L'instit - L'une ou l'autre

Paule, 35 ans, vient de se séparer de son mari. Elle change de vie et décide d'emménager dans une petite ville de Saône-et-Loire avec ses deux filles. Marie et Claire sont des jumelles que rien ne peut séparer, en tout point semblables, complètement protégées de la réalité. A l'école, leur arrivée fait sensation. L'instituteur, Victor Novak, est lui-même intrigué par ces deux fillettes, non seulement parce qu'elles cultivent exagérément leur ressemblance, mais aussi parce que leur complicité si particulière les isole des autres enfants. Le petit Louis, pour sa part, n'est pas dupe des multiples subterfuges utilisés par les jumelles. A ses yeux, Marie et Claire sont différentes. Il est bien placé pour le savoir : il est amoureux de Claire...

Critique : Téléfilm de Pascale Dallet (France, 1998). Scénario et dialogues : Sylvie Simon. 90 mn. Rediffusion. Avec Gérard Klein : Victor Novak. Christine Citti : Paule Thirlet. Alain Sachs : Claude Laval. Aline Lebeau : Marie. Emilie Lebeau : Claire. Xavier Rothmann : Louis. Et les enfants des écoles Henri-Vincent et Jean-Viale, de Louhans. Ce soir, l'instit retrouve un ancien confrère devenu directeur d'une petite école de Saône-et-Loire. Une école où rien d'extraordinaire n'est jamais arrivé, autrement dit, où tout va bien. Mais voilà : en milieu d'année, Victor Novak n'est pas le seul nouveau. Il y a aussi une petite Marie-Claire, qui refuse d'entrer en classe, sous prétexte que sa soeur ne l'y accompagne pas. L'instit dé­couvre que Marie et Claire sont jumelles, soudées comme des siamoises, névroti­quement une : Marie-Claire. Il faut vraiment avoir l'amitié fidèle pour continuer de suivre l'instit dans son tour de France. Car si le personnage demeure sympathique, les scénarios, eux, ont perdu les nuances qui faisaient leur force. Pour les besoins de la démonstration du jour - trouver son autonomie, c'est s'ouvrir aux autres -, les auteurs ont brodé un scénario extrême en inventant des comportements radicalement atypiques. La morale est sauve, mais la curiosité est attisée sans aucun souci de réalisme. Cécile Challier

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