Gauguin, le paradis toujours plus loin

01Mai

documentaire - culture

Depuis l'atelier de l'île d'Hiva Oa aux Marquises, où Gauguin passa les deux dernières années de sa vie, retour sur les étapes du parcours artistique du peintre.

 

Critique : Ses pairs n'ont cessé de railler les masses charnues et les gros pieds de ses vahinés. En 1893, accusé de « piller les sauvages de l'Océanie », Paul Gauguin s'attire les foudres de la critique. Vilipendée pour ses couleurs criardes et ses nudités lascives, sa peinture ennoblit la torpeur et le vague à l'âme tropicaux. Fuyant l'industrialisation, Gauguin s'en retourne vers son ailleurs lointain. Après Papeete, l'artiste s'établit sur l'île d'Hiva-Oa, aux Marquises, où il s'éteint en 1903. Cette réflexion sur la quête de pureté édénique qui étreint le peintre dès 1886, à Pont-Aven, associe sa défense des traditions maories à une interrogation spirituelle. Tout comme ses portraits de lavandières et d'implorantes du Finistère se nimbent d'une innocente religiosité, ses luxuriants panoramas de Tahiti et d'Hiva-Oa, saturés de fleurs et de senteurs, regorgent de symboles métaphysiques. Musardant de Bretagne en Polynésie, ce documentaire diffusé à l'occasion d'une exposition sur les Marquises au musée du Quai-Branly, à Paris (1) , puise dans le livre-testament de Gauguin, Avant et après (éd. La Table ronde). S'il restitue la mélancolie profonde de l'ancien marin, il peine à distinguer ce qui ressort de la légende dans le parcours du créateur incompris. — Hélène Rochette   (1) « Mata Hoata », jusqu'au 24 juillet. Lire aussi p. 30.

 

Diffusion : Le 01 Mai 2016 à 01:00

 

Replay : Disponible prochainement ...

 

Commentaires

Ce soir