Le peuple des océans - Le peuple des sables et des forêts

Des espèces innombrables mais souvent invisibles se dissimulent sous les plaines sableuses. Parfois, la caméra parvient à surprendre des yeux qui guettent, des épines, des siphons et des antennes hérissant une étendue qui semblait vide. Toutes ces espèces, dont les otaries et les loutres marines, s'épanouissent au coeur des vastes forêts sous-marines, objet de ce deuxième volet commenté par Jacques Perrin.

Critique : Souvenez-vous d'Océans, la formidable fresque subaquatique de Jacques Perrin sortie sur grand écran début 2010. Voici son complément télévisuel. Pas un bête bonus mais un solide documentaire en quatre parties — Perrin ne fait jamais les choses à moitié ! —, constitué d'images inédites récoltées lors des cinq années de tournage dans les mers du globe et de commentaires informatifs, cette somme affichant une ambition plus ­didactique que sa soeur de cinéma. Le premier volet magnifie le grand bleu non loin de la surface, là où les rayons du ­soleil le traversent généreusement. Séquences gran­dioses, tel ce banc tourbillonnant de poissons successivement attaqué par des hordes de dauphins, de frégates, de thons à nageoires jaunes, de raies mobula. Quel ballet, à la fois gracieux et fulgurant... Entre deux morceaux de bravoure notre attention se relâche un peu — c'est l'effet aquarium : les requins se meuvent sans mouvement, les sons sont assourdis, on pique du nez. Perrin lance bien deux harpons, l'un sur les filets qui tuent sans discernement poissons et tortues, l'autre sur les particules plastiques qui empoisonnent toute la chaîne alimentaire. Mais sans insister : l'ambiance est avant tout contemplative. — Marc Belpois   Troisième volet, Le peuple des récifs, mercredi 11 à 20h05 ; dernier volet, De la terre à la mer, vendredi 13 à 20h05.

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