Court-circuit - Spécial écoles francophones

Au sommaire : La Route du bout du monde - Un court métrage français réalisé par Anaïs Le Berre, Lucile Prin en 2015. Un photographe est envoyé en Patagonie pour un reportage sur des pêcheurs. Il se retrouve confronté à une région vide, qui le renvoie à ses questionnements. Tombés du nid - Un court métrage français réalisé par Loïc Espuche en 2015. suivi d'un décryptage par l'auteur du film. Joconde - Un court métrage suisse réalisé par Lora Mure-Ravaud en 2015. Une femme suisse et un homme du nord de la France se parlent sur Internet pour la première fois. Cette conversation va durer jusqu'au milieu de la nuit. -- Critique : Meilleur film de cette soirée consacrée aux productions étudiantes, La Route du bout du monde (2015), d'Anaïs Le Berre et Lucile Prin (issues de la Sorbonne Nouvelle), nous embarque avec un photographe au fin fond de la Patagonie. Le type cherche des pêcheurs mais ne trouve que navires échoués et villes fantômes. Paysage ­dépouillé et magnifique, métaphore d'une forme de vide existentiel. Sentiment que « tout a été dit, et [que] l'on vient trop tard ». Contemplatif et poétique, le film explore ensuite les coulisses d'un reportage en mer — que reste-t-il de l'expérience ­vécue ? — et la ­relation ambiguë qui se noue entre un journaliste et son sujet. Dans Joconde (2015), Lora Mure-Ravaud, de l'Ecal, filme un amour naissant via Skype. Son court métrage joue malicieusement avec les différentes mutations que nous fait subir un ordinateur — il nous rend sourd quand il manque le son, aveugle quand il manque l'image. Beauté hélas désamorcée par un rendu assez terne — un écran de PC, ce n'est pas cinégénique. Plus coloré, Tombés du nid (2015), de Loïc Espuche, formé à l'école de La Poudrière, est une fantaisie animée façon Titeuf, où deux lascars de banlieue sauvent des canetons abandonnés. L'histoire tourne au concours de virilité puis de sensibilité, le tout dans un langage fleuri. Touché. — Nicolas Didier   Suivi, à 1h40, de la rediffusion d'un moyen métrage d'Alice Douard, Extrasystole (2012), avec Mathilde Poymiro et Laetitia Dosc, qui a pour cadre une classe d'hypokhâgne dans un lycée parisien.

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