Karajan dirige la «Symphonie n°5» de Beethoven

26Juin

classique

Dans cet enregistrement de la «Symphonie n°5» en ut mineur de Beethoven, réalisé en 1966, la caméra du cinéaste Henri-Georges Clouzot capte toutes les nuances de l'interprétation, et reflète fidèlement la puissance et la passion de Karajan. La séquence est précédée de l'ouverture de «Coriolan», de Beethoven, enregistrée en 1975, filmée par Ernst Wilt et réalisée par le maestro lui-même. -- Critique : A Saint-Tropez, où il possédait une résidence secondaire, Herbert von Karajan fit deux rencontres capitales : le manne­quin Eliette Mouret, qu'il épousa en troisièmes noces, et le réalisateur Henri-Georges Clouzot, qui, malgré le succès des Diaboliques, du Salaire de la peur et de son documentaire sur Le Mystère Picasso, vivait en semi-quarantaine sur la Côte d'Azur. Le mystère Karajan fascine aussitôt l'homme de ci­néma, comme l'oeil et l'intelligence musicale de Clouzot intriguent le chef d'orchestre. Des six films qui suivront cette rencontre au sommet (le sixième, une captation du Requiem de Verdi à la Scala, consommera la rupture entre ces deux égocentriques ombrageux), l'enregistrement de la Cinquième de Beethoven est l'un des plus impressionnants. Les célèbres quatre coups du Destin sont frappés avec une violence et un ensemble sidérants. Clouzot retrouvait dans cette équipée or­chestrale un scénario connu : comme Yves Montand et Charles Vanel, les deux camionneurs véhiculant de la dynamite dans Le Salaire de la peur, Karajan jongle avec des explosifs.

 

Diffusion : Le 26 Juin 2016 à 18:35

 

Replay : Disponible prochainement ...

 

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