Le bonheur est dans l'assiette - Au Bénin avec Godfrey Nzamujo

A Porto-Novo, la capitale du Bénin, le père Godfrey Nzamujo a créé le centre Shonghaï, un système d'agriculture fondé sur le recyclage et la biodiversité.

Critique : L'assiette de demain sera verte. C'est le credo de cette série en cinq volets et cinq continents diffusée depuis lundi, qui veut humer la cuisine « écoresponsable » dans le sillage de cinq chefs engagés. Le grand écart mène de la table d'hôtes étoilée d'Arnaud Daguin, au Pays basque, au restaurant de l'Australien Luke Burgess, en Tasmanie, en passant par les fourneaux californiens de David Kinch, l'expérience de bio-agronomie du prêtre béninois Godfrey Nzamujo, créateur d'un jardin-restaurant devenu ONG (l'épisode de ce soir), ou encore la sauvegarde des saveurs ancestrales menée par le Chinois Dai Jianjun. Du cuisinier médiatique de la Silicon Valley aux défrichages solidaires du chercheur africain, une variété de démarches que les auteurs rassemblent autour du respect de la nature, l'harmonie avec l'écosystème local. Mais la recette se révèle assez fade, empilant bribes de portrait, leçon de cuisine, éloge des petits producteurs et carte postale du terroir. Servi par une voie susurrante, nappé d'un entêtant sirop musical, le plat n'a pas la créativité foisonnante de ceux qu'il entend mettre en valeur. — Virginie Félix

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