Bach : concertos pour claviers - Les concertos pour claviers de Jean-Sébastien Bach (1/2)

Un concert donné fin 2013 salle Pleyel, à Paris, par de très nombreux pianistes solistes, qui interprétaient à quatre, six, voire huit mains des oeuvres de Jean-Sébastien Bach, dont on sait qu'elles se prêtent avec bonheur à toutes les virtuosités. -- Critique : Certains mélomanes n'apprécient la musique qu'en concert ; d'autres ne jurent que par le disque. En est-il qui la préfèrent télévisée ? Privé de l'incomparable attrait du spectacle vivant, la musique mise en boîte pour le petit écran s'y trouve comme encombrée par la nécessité de l'image. Et l'on devine l'embarras du réalisateur un tant soit peu consciencieux, entendant faire une place à ses prérogatives artistiques entre l'oeuvre et son interprète. Appelé à « capter » l'ensemble des concertos pour claviers et orchestre de Jean-­Sébastien Bach donnés par Martha Argerich et ses « amis », Andy Sommer a pris le parti de diversifier les axes et les valeurs de plans. Il a aussi choisi de recourir (avec moins de succès) au principe du split screen dans les pièces pour trois ou quatre claviers ; et de signer une image laiteuse aux bords noyés dans un flou qui épouse le jeu passablement romantique de certains pianistes réunis par la grande Martha. Si l'on veut bien passer sur certaines options d'interprétation de la Russe Lilya ­Zilberstein (plus à l'aise chez Rachmaninov) et sur les mines souffrantes du Coréen Dong-hyek Lim, sinon fermer les yeux de temps en temps — ce qui, à cet horaire, risque d'être fatal —, on pourra prendre du plaisir à ces trois heures de dialogues pianistiques avec l'orchestre de chambre de Lausanne. — François Ekchajzer

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