Fêtes de l'hymen et de l'amour

Au coeur de son palais, l'Amour paraît soucieux. Les Grâces, les Jeux, les Ris et les Plaisirs ne parviennent pas à l'égayer. Il révèle enfin avoir déclaré la guerre à l'Hymen. La perspective de se soumettre à la puissance de cet ennemi redoutable lui est insoutenable... -- Critique : Alors que s'ouvrait en 2014 l'année Rameau, l'Opéra Royal de Versailles proposait un ouvrage méconnu du maître des Indes galantes, l'opéra-ballet héroïque intitulé Les Fêtes de l'Hymen et de l'Amour. Donné pour la première fois dans le Manège de la Grande Ecurie de Versailles en mars 1747 afin de couronner la semaine de festivités célébrant le second mariage du Dauphin avec Marie-Josèphe de Saxe, l'ouvrage mêle le plus pur style français à celui fleuri venu d'Italie. Au coeur de son palais, l'Amour paraît soucieux. Les Grâces, les Jeux, les Ris et les Plaisirs ne parviennent pas à l'égayer... Cette partition, qui recèle bien des beautés, est enchantée par des solistes tels Reinoud Van Mechelen, Tassis Christoyannis et Mathias Vidal, ainsi que Chantal Santon Jeffery, d'une fraîcheur délicate et juste. Malheureusement, le choeur n'est pas toujours compréhensible et les interventions parlées du chef lisant quelques didascalies en roulant des « r » entre les actes semblent aussi artificielles que lourdes... Une version de concert qui, finalement, pâtit de la direction d'Hervé Niquet, au geste aussi énergique que peu précis. — Judith Chaine   Dans le cadre d'une Nuit d'été Rameau. Suivi, à 3h15, des Indes galantes, enregistré au Grand-Théâtre de Bordeaux, en février 2014.

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