Safari préhistorique - L'aquarium de l'enfer

Grâce aux images de synthèse, les différentes ères géologiques n'auront bientôt plus aucun secret pour Nigel Marven qui poursuit son singulier safari. Avec toute son équipe, il fait un bond vers l'ère jurassique, à la recherche du liopleurodon. Il s'agit sans aucun doute d'un des reptiles marins parmi les plus monstrueux. Ce prédateur pouvait se mesurer sans crainte à tous ceux qui occupaient son écosystème. Enfin, l'équipe de Nigel repart à la fin de l'ère du crétacé, juste avant la mystérieuse extinction des dinosaures.

Critique : Le zoologiste britannique Nigel Marven adore faire le zouave. Il s'y emploie tout au long de cette série scientifique au concept osé : voyageur temporel, il explore à sa gui­se le temps en quête de monstres disparus et de frissons. Dans ce troisième épisode, par exemple, que France 4 diffuse en premier (suivi du quatrième, du cinquième, puis du deuxième et du premier !), consacré aux animaux marins les plus féroces, Marven ­attrape un scorpion des mers à mains nues, Marven taquine le Nothosaurus (gros ­lézard aquatique de trois mètres de long) avec son bâton électrique, Marven s'agrippe à la queue d'un Tanystropheus (reptile au cou interminable), qui, c'est malin, se détache... Bref, Nigel Marven montre qu'il n'a peur de rien, ni des grosses bêtes, ni du ridicule. Les téléspectateurs les plus à cheval sur la ­rigueur scientifique feront sans doute des bonds de T-rex horrifié, et ceci dès la lecture du titre français, Safari préhistorique (faut-il rappeler que la préhistoire s'étend de l'apparition de l'humanité à l'invention de l'écriture, et donc bien après ces grosses bébêtes ?). Les autres savoureront cette divertissante leçon de paléontologie, qui prouve que l'évolution ne manque pas d'imagination. Notons en outre que les bestioles de synthèse, datées de 2003 — autant dire le mésozoïque de l'infographie — ne sont pas périmées du tout. — Marc Belpois

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