Cité gagnant - Marseille

Au sommaire : -- Critique : Surplombant le Vieux-Port, cheveux au vent et mine réjouie, ­Aïda Touihri annonce d'emblée que son échappée marseillaise cabotera dans les eaux claires de l'optimisme et de la créativité. Sans surprise, la présentatrice sacrifie à la traditionnelle halte dans le quartier du Panier, multicélébré depuis le succès de la ­série Plus belle la vie. Dans le sillage des reporters de Tabasco ­Vidéo, une télévision associative, elle enregistre les effets d'une métamorphose urbaine. De moins en moins populaire, le Panier, ancien réceptacle des populations immigrées, exclut désormais les plus démunis, qui peinent à trouver des logements bon marché. Assaillis par les artistes et les touristes, les immeubles réhabilités et les ruelles n'ont plus rien des îlots de pauvreté de jadis. L'escapade se poursuit dans le faubourg voisin de la Belle de Mai, plus déshérité. Une fois par mois, les membres du collectif Brouettes et Compagnie, un réseau de troc de livres, réapprovisionnent gracieusement les habitants en fascicules et imprimés. Débonnaire et chaleureux, l'inventaire d'initiatives positives se clôt dans l'archipel du Frioul, préservé de la pollution grâce à une poignée d'insulaires qui organisent des collectes de déchets. Montage rythmé, plans léchés sur des aires parfois excentrées, ce deuxième numéro de Cité gagnant se gargarise de civisme et de proximité, sans verser dans l'idéalisme et les clichés. — Hélène Rochette

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