Merlin

Merlin, le sorcier le plus puissant d'Angleterre, tient absolument à unifier le pays et à lui donner un bon roi. Il croit avoir trouvé l'élu en la personne d'Arthur, le fils illégitime du roi Uther et de lady Igraine. Mais, pour être reconnu comme un bon roi par le peuple, Arthur a une mission délicate à accomplir. Il doit extraire l'épée Excalibur de la pierre où Merlin l'a fichée après la trahison d'Uther. S'il y parvient, il sera reconnu comme souverain par l'assemblée des nobles. Mais l'arme est solidement enfoncée dans le rocher et personne avant lui n'a réussi à l'en sortir...

Critique : Une distribution de rêve, une réalisation soignée, des effets spéciaux réussis : ce téléfilm de Steve Barron, à qui l'on doit la dernière version filmée des Aventures de Pinocchio, est une excellente surprise. Si les personnages sont bien connus, l'intrigue n'est plus centrée sur Arthur et la quête du Graal. Elle est structurée de manière plus originale par l'affrontement entre Merlin, le magicien à moitié humain, et Mab, sa créatrice, reine cruelle des ténèbres et de la magie. Le tout dans un contexte marqué par une lutte d'influences entre le christianisme et les croyances païennes. Merlin n'a ni rides ni longue barbe blanche, mais le charme de Sam Neill, et les scénaristes l'ont rendu généreux et vulnérable. Ce n'est pas la fée Viviane qui l'envoûte, mais une jeune femme chrétienne, Nimue. Décors et costumes sont superbes. Les montagnes parlent, les chevaux et les objets aussi. Il y a des elfes taquins, un dragon cracheur de flammes, des orages qui se ­déclenchent sur commande et des miroirs traîtres. Certaines idées sont très belles, comme la solution que trouve Merlin pour se débarrasser de Mab. Reste la question du public visé : si ce Merlin peut tout à fait se regarder en famille, il risque d'effrayer les plus jeunes, car les héros évoluent dans un monde passablement violent.

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