Les dossiers Karl Zéro - Le roman d'Andanson

Le 4 mai 2000, le corps du photographe et ami des stars James Andanson est retrouvé carbonisé dans sa voiture. L'enquête conclut rapidement au suicide. Pourtant, de nombreuses zones d'ombre sèment le doute. Ami de Lady Di, James Andanson aurait été témoin de son accident mortel pont de l'Alma. On l'a également dit mêlé à un trafic d'armes, impliqué dans l'affaire Elf. Qu'en est-il exactement ?

Critique : Proposé et présenté par Karl Zéro. Enquête de Stéphane et Jean-Marie Pasquier (France, 2007). 52 mn. Inédit. Karl Zéro aime le soufre. Les imbroglios judiciaires, les affaires teintées de mystère sur lesquelles se dessine l'ombre portée des « puissants ». Avec le dossier « James Andanson », l'animateur rhabillé en privé semble avoir déniché une mine sulfu­reuse : un cocktail détonnant de pipole, de politique, de barbouzerie et de mort suspecte, dans lequel surnagent les noms de Pierre Bérégovoy, Charles Pasqua, Lady Di, José Bové. Où l'on croise des agents des RG ou un ancien militaire belge devenu marchand d'armes. Voilà l'histoire d'un célèbre paparazzi retrouvé mort carbonisé au volant de sa voiture sur le plateau du Larzac, le 4 mai 2000. Un destin entre polar et parcours rocambolesque. Raconté comme tel par un Karl Zéro gouailleur jouant les Rouletabille. Il y a en effet matière à roman avec ce James Andanson, Auvergnat de modeste extraction, né Jean-Paul Andanson à Clermont-Ferrand, se rêvant gentleman farmer jusqu'à angliciser son nom. Quand il n'élevait pas les vaches dans sa propriété du Cher baptisée « The Manoir », Andanson était un paparazzi renommé, copain des stars et habitué des étés tropéziens. Mais aussi un photographe accrédité à Matignon. Proche de Pierre Bérégovoy, avec lequel il partageait des origines modestes. L'enquête de gendarmerie concluera à un suicide. Trop rapide, répondent les auteurs de cette contre-enquête, qui recensent un faisceau de faits troublants et des zones d'ombre dans un dossier incontestablement opaque. Mais ils se livrent en même temps à un « name dropping » plus spectaculaire que probant, pour mieux étoffer leur polar. Du nuage de soufre et des volutes pipole ne se dégage finalement qu'un sentiment de trouble autour de la mort d'Andanson. Le roman manque un peu d'épaisseur. Virginie Félix

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