Histoires d'arbres - Les maîtres de l'eau

C'est l'histoire de deux platanes emblématiques, repères dans le temps et témoins de la vie collective. Ils sont situés à 2000 km de distance, l'un sur un îlot du Léman, à la hauteur de Villeneuve, l'autre à Geroplatano, en Grèce. Entre petites anecdotes et grands événements, ces arbres portent en eux la mémoire du monde qui les entoure.

Critique : Et si on faisait une série documentaire dont des arbres seraient les héros ? A chaque fois, on prendrait deux spécimens majestueux bien enracinés depuis des siècles à des milliers de kilomètres l'un de l'autre pour raconter et comparer leur histoire, et les mythes, légendes et anecdotes qui leur sont associés. Premier épisode : deux platanes pluricentenaires, l'un occupant tout l'îlot de Peilz, sur le Léman, en Suisse, l'autre les pieds dans l'eau d'une source au coeur de Geroplatanos, un village du nord de la Grèce auquel il a donné son nom. Demain, un chêne ventru versus un cyprès planté, dit-on, par François d'Assise ; mercredi, un tilleul à danser et un chêne à loques... Beau synopsis ! A l'écran, hélas, on s'enlise. Après quelques jolis effets de caméras — sont-ce des grues ou des drones ? — au-dessus des frondaisons, une voix off lénifiante et de gentils témoins — villageois pur souche, druides autoproclamés tenant des traditions et babas allumés — n'ont pas grand-chose à nous dire si ce n'est : « Oh qu'il est beau notre arbre, et d'ailleurs, quand j'étais petit, déjà mon papa disait qu'il était beau... » Englué dans une musique sirupeuse, un peu gêné de cet animisme de pacotille, en manque d'un peu de botanique appliquée, on s'ennuie ferme. — Luc Le Chatelier

Commentaires