Le chant des Walés

Dans la forêt équatoriale du Congo, des femmes pygmées, recluses après avoir donné naissance à leur enfant, doivent créer un spectacle de danses et de chants.

Critique : Un jour, au fin fond de la forêt congolaise, Patrick Willocq a décidé de changer ses habitudes et de prendre une route qu'il ne connaissait pas. Bonne idée : le photographe est tombé sur une fascinante communauté de femmes, les Walés. Recouvertes de terre rouge, ces jeunes mères vivent recluses, soumises à de nombreuses interdictions, en attendant que leurs maris puissent racheter leur liberté. Une tradition cruelle de plusieurs années, mais qui leur procure ensuite une aura prestigieuse, et qu'elles transcendent dans des chants autobiographiques où se mêlent tristesse et humour. Captivé, Patrick Willocq est revenu plusieurs fois, a fini par créer de solides liens avec les « prisonnières » et, en accord avec la communauté, a décidé de mettre en scène ces mélodies intimes, dans de chatoyantes photographies. Formellement réussi, le documentaire suit son travail, entre retranscription des chansons, préparation des décors et prises de vue. Dommage cependant qu'il s'intéresse autant au photographe et si peu aux jeunes femmes, dont on ne sait finalement pas grand-chose des états d'âme. — Lucas Armati

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