Storage Wars France : enchères surprises

Un crieur, quatre boxes remplis d'objets, cinq minutes seulement pour en estimer la valeur et huit acheteurs prêts à en découdre : la guerre des enchères est déclarée. Les acheteurs sont les meilleurs pour repérer les trésors qui se cachent au fond des garde-meubles et les revendre au meilleur prix. Rencontre avec Jean-Pierre et Gilles, les patrons qui vont tout faire pour être à la hauteur de leur réputation, Toufik alias l'apprenti, bien décidé à se faire une place au soleil, Diane, la chasseuse au flair et au mordant développés, Alexandra et Jérémie, des joueurs qui n'ont pas peur de prendre des risques, Jean-Louis, dit le nettoyeur, le taciturne de la bande qui sait sortir les griffes si besoin, et Julien, l'expert venu dénicher la perle rare. Le tout est emmené par Laurent, crieur professionnel à Drouot depuis 25 ans.

Critique : Depuis un peu plus d'un an, les box de garde-meubles ne sont plus ces endroits sombres et poussiéreux où l'on ne fait généralement que passer pour déposer l'affreux abat-jour de mémé. La fée télé-réalité les a transformés en fascinantes boîtes mystères, et en redoutables aspirateurs à audience pour une poignée de chaînes de la TNT, dont 6ter. Né aux Etats-Unis, le principe de Storage Wars est d'une simplicité confondante : des professionnels de l'occasion achètent aux enchères le contenu de box aux loyers impayés après y avoir jeté un rapide coup d'oeil. Problème : en France, la législation qui protège la propriété et régit les enchères est beaucoup plus restrictive. Pour cette adaptation, Fremantle, le producteur, a dû lui-même faire l'acquisition de box pour ensuite les revendre (tout en résistant à la tentation d'en modifier le contenu, nous assure-t-on) à son casting de brocanteurs dans un cadre légal de jeu-concours. A ce contournement près, cette version française reprend les codes éprouvés du genre : personnages hauts en couleur, prises de bec surjouées, suspense autour de la valeur des trouvailles. Tout juste nous promet-on « un supplément d'âme dans ce pays de culture de l'objet »... et un rapport un peu moins débridé à l'argent. Une « french touch », en somme, qu'on ne pensait pas trouver au fond d'un vieux carton... — Isabelle Poitte   Suivi, de 21h45 à 2h... de dix émissions de l'original américain.

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