Tracks

Au sommaire : -- Critique : Il y a toujours des pépites à dénicher dans ce fourre-tout de tendances et d'humeurs qu'est Tracks. Ce soir, le magazine des contre-cultures rend hommage aux poilus. Pas ceux de la guerre de 14, mais les dingos qui pratiquent la « sculpture de barbe extrême » à l'occasion des championnats américains de la barbe et de la moustache, à Nashville. L'occasion d'une incursion assez rigolote, il faut bien le dire, dans l'univers de ces « whiskers », dont les surréalistes créations pileuses font le sel d'une émission de télé-réalité américaine... Au programme également, une rencontre avec un Ken Loach de 80 printemps, qui, bon pied bon oeil, évoque son parcours et ses combats ; une incursion dans l'univers manga de Shinichiro Watanabe ; un portrait de la chanteuse Calypso Rose ; une giclée de gros son avec le duo de Slaves ; un clip du réalisateur Keith Schofield... Et au registre des curiosités, une performance de l'artiste plasticien Ted Lawson, filmé en train de réaliser un autoportrait avec son propre sang, à l'aide d'un robot à commande numérique. Découpé en séquences courtes, rythmées, Tracks assume son esprit zappeur, sautant du coq à l'âne, faisant se télescoper, sans transition, les univers et les ambiances. C'est stimulant, funky, assez superficiel, mais très plaisant, pour qui aime respirer l'époque, le temps d'un battement de cils. — Hélène Marzolf

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