Magritte, la trahison des images

A l'occasion de la grande rétrospective qui ouvrira ses portes au Centre Pompidou à Paris ce 21 septembre, ce film plonge dans l'oeuvre de Magritte pour comprendre comment, à partir de symboles parfois très simples, le peintre belge a construit un vaste système de symboles, un langage pictural qui va bien au-delà de la seule étiquette «surréaliste» qui lui est souvent apposée. Ce documentaire offre les clés pour comprendre un des peintres les plus populaires du XXe siècle, né à Lessines en 1898 et mort à Schaerbeek en 1967. Parmi ses tableaux les plus connus figure «La Trahison des images», qui représente une pipe avec le texte «Ceci n'est pas une pipe».

Critique : Ne vous laissez pas abuser par les premières minutes de ce portrait d'un maître du faux-semblant. Sa naissance y est bien évoquée, comme le suicide de sa mère et sa rencontre avec la femme qu'il épousa... mais « stop ! », intervient une voix féminine, mettant un terme à l'enfilade d'informations biographiques qui ne sauraient nous éclairer sur l'univers de l'artiste belge mis à l'honneur au Centre Pompidou. Coécrit par le commissaire de cette rétrospective, Magritte, la trahison des images s'attache à la pensée à l'oeuvre dans la production visuelle de ce surréaliste singulier. Dédaignant l'axe chronologique, Didier Ottinger et Sylvain Bergère s'astreignent à construire leur documentaire sur un mode plus aventureux... et plus satisfaisant que tant d'autres évocations d'artistes. Témoignant notamment à travers les mots de Magritte lui-même et quelques-unes de ses oeuvres (parfois mises en mouvement) de ce que fut la quête de vérité d'un homme pour qui la vérité résidait précisément dans le mystère. — François Ekchajzer

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