Les grands mythes - Zeus ou la conquête du pouvoir

Pour accéder au titre de maître de l'Olympe, Zeus a surmonté de nombreuses épreuves : échappant d'abord à son père Cronos, triomphant ensuite des titans, des géants et de Typhon.

Critique : Posté en haut du mont Olympe, Zeus domine de sa majestueuse autorité hommes et dieux. Détenteur de la puissance de la foudre, le démiurge suprême des Grecs ne s'est pas imposé en un jour. Issu d'une lignée vindicative, le benjamin du Titan Cronos a bien failli être dévoré par son géniteur, à l'instar de ses frères et soeurs. Par sa ruse et sa vaillance, Zeus réussit à s'extirper des rets paternels et à triompher des membres de sa parentèle : les Titans, les Géants... Arpentant le labyrinthe de la divine généalogie, cet épisode en deux parties égrène les faits d'armes et les unions du patron de l'Olympe. Coécrite par le romancier Gilbert Sinoué, la série, jusqu'en décembre, dresse le portrait d'icônes aussi célèbres qu'Apollon, Dionysos ou OEdipe. Nantie de séquences animées en papier découpé dont la finesse égale celle des om­bres chinoises de Michel Ocelot (Princes et princesses, Kirikou et la sorcière), l'anthologie puise dans l'iconographie antique, comme chez Rubens, Klimt ou Picasso. Un rien grandiloquent, le récit se gargarise des moeurs barbares du panthéon hellénique. Déclamé par un François Busnel extatique, il flâne d'un infanticide à une émasculation, d'un inceste à une éviscération... Détaillant jusqu'aux équivalents romains et égyptiens des déités grecques, il s'égare et nous perd. Un doigt de pédagogie et de mesure n'aurait pas nui pour sonder l'opacité de cette fascinante cosmogonie. — Hélène Rochette

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