L'instit - Ting-Ting

Ting-Ting est l'une des meilleures élèves de Victor Novak, l'instituteur itinérant. Celui-ci est d'autant plus admiratif que la fillette, d'origine asiatique, est arrivée en France il y a trois ans seulement. Un détail, pourtant, trouble l'instit : Ting-Ting ne mange pas à la cantine avec ses camarades. En fait, sa vie, malgré les apparences, n'a rien de simple. Ses parents travaillent au noir, n'ont pas de papiers et ne bénéficient pas de la sécurité sociale. Un jour, son père, Chang, est renversé par une voiture. Ting-Ting est contrainte de reprendre son travail. Il est temps que Novak entre en scène...

Critique : Série française, d'après un personnage de Didier Cohen, Pierre Grimblat et François Luciani. Scénario, adaptation et dialogues : Roger Kahane et Helen Cohen. Réalisation : Pascale Dallet (France, 2000). 90 mn. Rediffusion. Avec Gérard Klein : Victor Novak. Sonja Codhant : Judith. Céline Zhu : Ting Ting. Juliette Lamboley : Hermine. Christophe Boyadji : Baptiste. Li Heling : Houang. Dai Sijie : Chang. Gérard Loussine : Labro. Saada Bouchiki : Bachir. Cette fois, Victor Novak béquille sa moto devant un collège de banlieue fréquenté par des élèves de toutes les nationalités. Très vite, le scénario fait sortir du lot une toute jeune Chinoise, Ting Ting, et Baptiste, une forte tête à la bonne bouille. Naturellement, ces deux enfants vont mobiliser l'attention et la compassion de l'instit. Travailleurs asiatiques clandestins exploités par des passeurs et des grossistes sans scrupules d'un côté ; affaire ordinaire de racket de l'autre : Novak en a vu d'autres et ne néglige jamais de nous administrer un cours sur les fuseaux horaires ou sur la Convention internationale des droits de l'enfant. La série devrait comporter la mention « réservé aux moins de 16 ans », car son didactisme se révèle irritant pour les adultes. Cela dit, cet épisode culmine en une scène poignante, et le drame des sans-papiers mérite bien une leçon de tolérance, qui profitera sans doute aussi à de grands télé-spectateurs jusque-là indifférents à la question. Sophie Berthier

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