London Grammar au festival We Love Green

Tête d'affiche du We Love Green, festival écologique et musical au parc de Bagatelle à Paris, la révélation trip-hop de l'année 2014 s'alloue les services d'un quatuor à cordes pour interpréter l'intégralité de son premier album, «If You Wait». -- Critique : Des jeunes filles qui picorent des framboises avec des roses dans les cheveux : première vision virginale de We Love Green. Le samedi 31 mai dernier, pour sa quatrième édition, ce festival écolo prenait ses quartiers au coeur de Bagatelle pour célébrer la fine fleur des musiques actuelles. Parmi elles, le trip-hop post-moderne de London Grammar. Ce beau et bizarre trio venu d'Angleterre signe une pop noire et minimaliste, ciselée d'électronica et ensorcelée par le timbre lyrique de sa chanteuse platine, la divine Hannah Reid. Guitare désossée, rythmi­ques suaves, synthés vaporeux... Ça commence en douceur par Hey now, le tube qui a conquis la Toile en 2013 avec plus d'un million de clics en quelques semaines. « Bonjour, my accent is terrible », lance Hannah Reid. Heureusement, son acolyte multi-instrumentiste Dominic Dot maîtrise parfaitement le français et crée, non sans chaleur, le lien avec son public parisien. Tandis que le jour décline, les Anglais égrèneront sous la lumière bleutée l'intégralité de leur premier album, If you wait. Ce live hypnotique atteindra son point d'orgue sur le poignant Wasting my young years en présence d'un quatuor à cordes. Hérité de la scène de Bristol (Portishead, Massive Attack), cousin pas si lointain de The xx ou d'AlunaGeorge, London Grammar conjugue la pop au futur. A la fois mutante et savante. — Eléonore Colin

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