Maurizio Pollini, de main de maître

12Dece

documentaire - musique classique

Depuis plus de quarante ans, le pianiste italien Maurizio Pollini joue Bach et Stockhausen, Verdi et Chopin, Schoenberg et Boulez dans les plus grandes salles du monde.

 

Critique : Maurizio Pollini est un parfait gentleman et un fabuleux pianiste. Ces deux facettes du personnage apparaissent clairement dans ce portrait que lui consacre Bruno Monsaingeon, construit autour d'un long entretien ponctué d'archives et d'extraits de concerts. C'est de la belle ouvrage, et pourtant, sachant ce dont est capable le musicien-réalisateur Monsaingeon (citons les magnifiques Piotr Anderszewski, voyageur intranquille et Glenn Gould, au-delà du temps), plus d'un mélomane se sentira un rien déçu. Sans doute parce que Pollini, malgré son affabilité, se livre peu et se dévoile encore moins. S'il évoque volontiers son enfance milanaise dans une famille et une ville tout imprégnées de musique et les conséquences du prestigieux concours Chopin remporté à l'âge de 18 ans, on le sent plus réservé sur la période de la maturité, celle de l'engagement politique et de l'amitié combattante avec deux autres grands musiciens italiens, le compositeur Luigi Nono et le chef Claudio Abbado. Epoque pourtant passionnante, où les artistes s'efforcèrent de promouvoir une musique pour tous, en allant chercher les étudiants et les ouvriers, et en faisant cohabiter dans les programmes des concerts (un souci qu'a conservé Pollini) l'avant-garde et les grands compositeurs du passé. Missionnaire, Maurizio Pollini ? Bruno Monsaingeon garde pour la fin la question, et la réponse fuse, bref et réjouissant instant de spontanéité légèrement agacée : « Je fais tout par plaisir, basta ! » — Sophie Bourdais   Suivi, à 0h55, d'un concert donné en février 2012 à la salle Pleyel, avec le Klavierstück X de Stockhausen entendu dans le documentaire.

 

Diffusion : Le 12 Decembre 2016 à 01:30

 

Replay : Disponible prochainement ...

 

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