Trafic d'innocence

Bill Meehan poursuit sa difficile enquête. Le policier espère rapidement réussir à clore le dossier. Les ramifications qui l'ont conduit à s'intéresser à différents pays ne facilitent pas ses démarches. Il doit notamment faire face aux difficultés administratives et aux zones de juridictions internationales, qui limitent son action. Si Meehan parvient à arrêter un suspect, il craint de ne pas pouvoir l'extrader. Il demande de l'aide à sa hiérarchie, censée l'épauler dans ce genre de situation...

Critique : Téléfilm en deux parties (1 et 2/2) de Christian Duguay (Canada/USA, 2005). 2 x 85 mn. Scénario : Carol Doyle et Agatha Dominik. Inédit. Avec Mira Sorvino, Donald Sutherland, Robert Carlyle, Laurence Leboeuf. Prague. Helena, une mère célibataire, est serveuse dans un bar où elle rencontre Frédéric. Le jeune homme, qui a tout d'un prince charmant, lui propose de partir pour un week-end en amoureux à Vienne... Kiev. Nadia, 16 ans, se présente en cachette de son père à un casting organisé par une agence de mannequins. Les responsables de l'agence lui prédisent une carrière en or si elle les suit à New York... Manille. La jeune Annie, de nationalité américaine, passe des vacances insouciantes avec ses parents... Toutes les trois ne se connaissent pas et pourtant leur vie va bientôt tenir entre les mains d'un seul et même homme, le proxénète russe Sergei Karpovich... L'évocation de la traite des filles de l'Est rappelle automatiquement à notre mémoire l'excellent téléfilm britannique Sex Traffic, aussi percutant sur le fond que sur la forme. Mais que l'on ait vu ou pas ce dernier, la fiction diffusée ce soir sur Téva paraît bien médiocre. Que de facilités pour un sujet aussi difficile ! Face à une violence livrée brute, le téléspectateur reste strictement passif, assigné à un rôle de voyeur, pris de pitié pour ces corps exploités mais sans avoir le sentiment d'être face à la réalité. Même déception côté distribution, en particulier de la part de Mira Sorvino. L'actrice américaine, qui aurait accepté de participer à ce projet en raison de son engagement dans la campagne « Halte à la violence contre les femmes » d'Amnesty international, s'en tient à une banale interprétation de son personnage de superfliquette au grand coeur. Sophie Le Gall

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