Enquêtes archéologiques - Ile de Pâques : le grand tabou

On ignore ce qui est arrivé aux habitants de l'île de Pâques, les Rapa Nui : suicide écologique ou massacre ; l'archéologue belge Nicolas Cauwe avance une nouvelle hypothèse.

Critique : Le crépuscule des Mochicas. Au nord du Pérou, sur un long ruban désertique, les Mochicas ont prospéré entre le iie et le viiie siècles. L'archéologue Peter Eeckhout nous guide dans la vallée de Moche, où temples, céramiques et charniers ont été mis au jour. Le chercheur belge s'interroge sur le déclin des Mochicas. Dans le second épisode (à 13 heures), ce spécialiste des rites précolombiens s'expatrie en plein Pacifique Sud, pour éclairer une énigme plus illustre : celle des statues de l'île de Pâques. Rouletabille débonnaire, Peter Eeckhout arbore un look de clergyman en chemise blanche qui s'accommode mal avec les aspérités des ruines antiques, mais le distingue finement de la multitude des baroudeurs virevoltants du petit écran. S'il ne parvient pas toujours à rendre attrayante la science archéologique, l'universitaire expose avec compétence les théories les plus récentes, souvent en porte-à-faux avec l'histoire officielle. Comme quand il relaie les travaux de l'archéologue Nicolas Cauwe, qui récuse l'hypothèse de la fin fratricide des habitants de l'île de Pâques, dans le second volet intitulé Ile de Pâques, le grand tabou. Vivante et didactique, son approche des civilisations andines et océaniennes aurait toutefois gagné à bénéficier d'une infographie un peu plus inventive. — Hélène Rochette   Dans le cadre de la Journée spéciale Archéologie.

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