Des terroristes à la retraite

Juifs, communistes, souvent tailleurs ou fourreurs, ils émigrèrent en France dans les années 1930, pour échapper aux persécutions raciales et politiques qui se généralisaient dans leur pays - la Pologne, la Roumanie, la Hongrie ou l'Arménie. Ils avaient coutume de dire : «Mon pays c'est la France, ma patrie c'est l'Union soviétique». Le pacte germano-soviétique de 1939 les déboussola un temps, mais l'invasion de l'Urss par la Wehrmacht, en août 1941, leur rendit leurs repères. Les militants français n'ayant pas la culture de la clandestinité, c'est vers eux que se tourna le PCF pour mener la guérilla urbaine à Paris. En un an et demi, les FTP-MOI attaquèrent 92 hôtels allemands à la bombe, détruisirent 125 camions militaires et abattirent onze traîtres. La plupart furent arrêtés et exécutés en novembre 1943.

Critique : En 1985, Mosco Boucault recueille le témoignage de sept anciens résistants des FTP-MOI (Francs-tireurs partisans-main-d'oeuvre immigrée). Juifs, communistes, émigrés en France dans les années 30, ils furent les acteurs du combat contre l'occupation allemande. Le film - un grand moment de télévision - fait oeuvre de mémoire en soulignant ce que la Résistance française leur doit.

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