Ils sont médecins au SAMU

Portrait de huit médecins du SAMU de Lyon. Ces spécialistes investis corps et âme dans le processus de l'aide médicale d'urgence s'emploient à prendre en charge les autres à toute heure, et sans interruption. Pendant plus d'un an, Antoine Baldassari et Olivier Wlodarczyk ont observé l'environnement et les conditions de travail des hommes et femmes de ce service. Comment gardent-ils leur sang froid lorsqu'ils sont confrontés à des situations critiques ? Depuis les courses contre la montre dans les camionnettes blanches jusqu'aux salles de repos, à quoi ressemble le quotidien de ces médecins ?

Critique : Le jour de son mariage, Sarah cachait sous sa robe son téléphone de service. Médecin urgentiste au Samu de Lyon — le deuxième de France —, elle a accepté les règles contraignantes d'un métier qui nécessite de se rendre disponible à tout moment. Au Service mobile d'urgence et de réanimation (Smur), aucune journée ne ressemble à la précédente : sur le terrain, les médecins doivent s'adapter et répondre à des situations toujours singulières. Et pas question de se laisser dominer par l'émotion quand les interventions s'avèrent particulièrement critiques. « On n'est pas là pour trouver ça horrible », analyse justement Gaële, au secours d'un garçon de 11 ans, seul survivant d'un véhicule incendié. Embarquée dans les camionnettes du Samu, la caméra suit le quotidien de ces urgentistes et en capture la dureté : le spectateur découvre au même moment que les protagonistes le lieu d'un accident. Ce que la plupart de ces faits divers disent de la société explique sans doute la fascination de la télévision pour le milieu hospitalier. Durant les scènes d'intervention, souvent percutantes, les médecins commentent des séquences qu'ils visionnent sur une tablette. Cette prise de recul a une conséquence regrettable, celle d'entraver l'effet d'immersion. — Etienne Bouche

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