La face cachée de Naples

L'histoire de la cité remonte à plus de 2500 ans avant J.C. Michael Scott s'attarde sur la spectaculaire baie de Naples, surplombée par l'inquiétant Vésuve et revient sur la célèbre éruption qui a réduit Herculanum en cendres. Les images 3D révèlent une ancienne station balnéaire romaine, Baïes, engloutie sous les flots suite à de nombreux tremblements de terre. La ville abrite aussi des vestiges de la Seconde Guerre mondiale. Naples se démarque aussi par le spectacle de ses rues, la langue colorée de ses habitants, ses tunnels cachés, ses ruines méconnues sous la terre ou sous la mer.

Critique : Pour cette série sur des villes italiennes, on nous promet de révéler leur face ­cachée en s'appuyant sur la technologie et en reproduisant le coeur de Venise puis de Naples en réalité virtuelle. C'est Michael Scott, un sémillant archéologue, qui nous guide. Dans des effets d'annonce multipliés, il ne cesse de vendre les prouesses techniques qui nous permettront d'entrer « de plain-pied dans la vraie Venise », puis de pénétrer dans le ventre de Naples et de ses environs... Il explique donc qu'avec son équipe il va scanner le coeur des villes point par point, de façon à obtenir une gigantesque carte virtuelle. Cette modélisation, superposée aux plans satellites de Venise dans le premier volet, puis de Naples, devrait immortaliser la face actuelle, doublée de cette fameuse « face cachée ». Las, on ne cesse d'attendre la promesse de l'archéologue, qui se livre somme toute à une balade historique assez ­banale. De ruelles en monuments, il enchaîne considérations historiques et remarques plus ou moins prosaïques (« Venise était l'une des principales puissances d'Europe, autant dire que ça sent le pouvoir à plein nez ici... »). Pour Venise, il est certes spectaculaire d'observer en 3D les pilotis enfoncés dans la vase, telle une forêt inversée, qui ont permis de transformer « l'enfer marécageux » en « paradis prodigieux ». Mais de telles séquences sont rares et défilent à toute vitesse. Surtout, on est finalement réduit à observer l'archéologue muni de lunettes 3D cheminer à travers les plans filmés en réalité virtuelle, sans pouvoir participer à son émerveillement. — Juliette Warlop

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