Femme de Viking - L'héritage de Jova

Danemark, 1064. Jova travaille comme servante chez le marchand Ottar à Hedeby, l'un des plus importants comptoirs commerciaux de l'ère viking. Lorsqu'elle apprend qu'elle est la fille d'un puissant guerrier parti vers l'est peu avant sa naissance, elle décide de se lancer à sa recherche, habillée en homme. A l'époque, les femmes vikings pouvaient hériter, gérer leur patrimoine et même devenir guerrières. En s'appuyant sur d'étonnants vestiges, cet épisode se penche sur la hiérarchie sociale des Vikings, leur migration historique vers la Russie et le développement du commerce sous l'impulsion des marchands danois.

Critique : Des hordes de casques à cornes venues, il y a plus de mille ans, du nord de l'Europe. Peut-on réduire le peuple viking à cette image de BD ? Au Danemark, en Norvège et en Suède, les travaux d'historiens et d'archéologues dessinent le portrait d'une société riche et complexe. Dominée par les hommes, certes, mais où certaines femmes ont réussi à gagner pouvoir et indépendance — à l'image des Walkyries, ces fameuses vierges guerrières de la mythologie nordique. Ce docu-fiction en deux parties imagine le destin de deux héroïnes fictives. En l'an 872, Sigrun, mère de famille, quitte son mari violent pour voguer jusqu'en Islande, alors terre vierge à conquérir. Le deuxième volet suit la jeune Jova, esclave d'un marchand de Haithabu, important comptoir commercial au sud de l'actuel Danemark. Jova voyage jusqu'en Russie sur les traces de son père. Ponctués par les éclairages d'historiens, ces deux récits permettent aux réalisateurs de distiller habilement quantité d'informations sur le mode de vie et les moeurs de ce peuple scandinave méconnu, paysan et commerçant, tiraillé entre paganisme (les contes des Vikings sont peuplés d'elfes, de dieux et de sorcières) et christianisme. Pour preuve, ce forgeron qui façonnait dans un même moule la croix chrétienne et le marteau de Thor, dieu de la foudre et du tonnerre. — Perrine Dutreil

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