Un voyageur

Dix-sept ans après son dernier film, «Veillées d'armes», Marcel Ophüls sort de sa retraite. Le réalisateur a choisi, à 85 ans, de léguer ses mémoires audiovisuels. Dans cet autoportrait, il cherche à transmettre ce qu'a été son monde, à travers les lieux de sa vie et les images qui s'y rattachent. Marcel Ophüls garde un imaginaire nourri de films et de spectacles. Certains documentaires de celui qui est devenu réalisateur comme son père secouent encore profondément l'opinion. C'est le cas du «Chagrin et la Pitié», tourné en 1969, une chronique de la France sous l'Occupation, longtemps censurée par l'ORTF. «Veillées d'armes», une histoire du journalisme en temps de guerre, a été un échec commercial qui a conduit Marcel Ophüls à une retraite silencieuse...

Critique : Le cinéaste du Chagrin et la pitité et d'Hôtel Terminus retrace dans ce film, présenté au dernier festival de Cannes, quatre-vingt-cinq ans de vie : un savoureux bric-à-brac, délicieux comme une friandise, où se côtoient grave et futile, et où point une évidente mélancolie.

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