Les aventures de Flynn Carson - Le secret de la coupe maudite

Parce que sa petite amie vient de le quitter, Flynn Carson traverse une bien mauvaise passe. Ses amis Charlene et Judson lui proposent de passer avec eux quelques jours réparateurs à La Nouvelle-Orléans. Là, il fait la connaissance de Simone Renoir, une chanteuse française qui lui dit être en possession d'une clé donnant accès à une coupe capable de ressusciter les vampires. C'est justement ce calice que tente de récupérer Sergei Kubichek. Cet ancien ministre de la Défense russe cherche par tous les moyens à redonner vie au prince Dracul...

Critique : Film de Steven Spielberg (Raiders of the Lost Ark, USA, 1981). Scénario : Lawrence Kasdan. 110 mn. VM. Avec Harrison Ford, Karen Allen, Paul Freeman. Genre : souvenirs et mémoire. On vous le dit même si vous allez mal le prendre : Indy a vieilli. A revoir aujourd'hui le premier tome des aventures mythiques d'Indiana Jones, le plus sexy, téméraire et obstiné des archéologues, on hésite entre nostalgie et déception. Tant d'eau, de sable, de sang, de sueur et de second degré ont coulé sur les muscles et les bobines d'action de­puis cette année 1981 où Spiel­berg entra dans l'histoire du film de divertissement... Depuis, moult trésors furent cherchés, et autant de poursuites engagées, de héros trahis, blessés puis sauvés. Indiana passe donc dorénavant pour un vétéran de ciné-BD. De la très bonne BD, évidemment, avec méchants, serpents (la seule phobie d'Indy), références bibliques et castagne épique. Cependant, alors que l'action suit son cours, et entre deux ou trois scènes mémorables (celle où un sabreur se fait étendre net d'un air las par Indiana), on trouve notre propre trésor : un Spielberg plus personnel et engagé. Pas uniquement parce qu'il a choisi des nazis pour ennemis d'Indy et se régale à incruster un médaillon juif dans la paume d'un tortionnaire visqueux. Ni parce que ceux qui violent l'Arche d'alliance finissent en cendres. Non, il se manifeste surtout dans la dernière scène, la plus belle. L'Arche a été enfermée dans une grande caisse cadenassée par les gros boeufs de la CIA. Un manutentionnaire la « range » au milieu d'un millier d'autres caisses dans un gigantesque hangar à perte de mémoire. Cette mémoire juive remisée, Steven se chargera de l'honorer, treize ans après, dans La Liste de Schindler.

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