Le trésor de Matho

Nelly Rieuf, experte en arts himalayens, restaure le monastère de Matho au Ladakh, avec l'aide d'experts et de jeunes femmes du village qu'elle a formées.

Critique : Nelly Rieuf, jeune femme de 29 ans, s'est engagée pour quatre ans dans une mission hors du commun : construire un musée au sein d'un monastère reculé du Ladakh, après avoir restauré les trésors qu'il renferme. A elle de trouver le financement : « On est toujours dans l'urgence financière », avoue, dans un sourire, cette experte en restauration d'art himalayen. Logée sur place, à 3 800 mètres d'altitude et dans des conditions très rudes, il lui a fallu constituer une équipe, composée d'Occidentaux et de jeunes femmes du village. « Les habitants viennent nous voir, nous, Occidentaux, pour apprendre la technique ancienne », se réjouit Nelly Rieuf. Et il a surtout fallu se faire respecter des moines, peu habitués à côtoyer des femmes, qui plus est occidentales. La préservation de la mémoire, la valorisation d'un patrimoine artistique et culturel au sein d'un monastère tibétain, la confrontation du regard d'une Occidentale avec celui des autochtones... voilà un beau sujet. Malheureusement, ce documentaire sans âme ne fait qu'effleurer le sujet, sans jamais creuser les portraits, sans vraiment s'efforcer de tisser un récit. La caméra, toujours en mouvement, ne prend pas le temps de se poser sur le décor splendide du monastère ou sur une oeuvre en cours de restauration. Dommage. — Juliette Warlop

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