Megastructures de légende - La Grande Pyramide de Gizeh

Il y a un vieux proverbe arabe qui dit : «L'homme a peur du temps, mais le temps a peur des pyramides». Vieille de 4500 ans, la Grande Pyramide de Khéops est la seule des sept merveilles du monde à avoir survécu au temps. Elle a donné naissance à de nombreuses légendes, mais son histoire est celle de la victoire du génie humain. Chef-d'oeuvre de mathématique, de géométrie et d'architecture, elle est constituée de deux millions de pierres, pesant chacune en moyenne 2,5 tonnes.

Critique : Documentaire de Paul Donvito (USA, 2007). 52 mn. Inédit. C'est un projet démesuré, comme seuls les Américains peuvent les imaginer. Construire une cité scientifique de 15 000 mètres carrés dans l'enfer blanc du pôle Sud relève tout à la fois du défi technique et de la folie douce. C'est néanmoins la mission de Jerry Marty, le maître d'ouvrage de la future station Amundsen-Scott, baptisée ainsi en l'honneur des deux premiers explorateurs - norvégien et britannique - à avoir foulé les terres extrêmes de l'Antarctique, en 1911. Dans ce désert de neige où les températures descendent parfois à - 75 °C, les ouvriers ne peuvent pas travailler plus de quatre-vingt-dix minutes dehors à cause des risques d'engelures. Ils doivent aussi lutter contre les délais serrés imposés par la NSF, la fondation pour la science du gouvernement américain. Bref, construire un hôtel scientifique au pôle Sud n'est pas facile. A vrai dire, on s'en doutait un peu. Mais rendons ici un hommage appuyé à Paul Donvito, l'auteur de ce documentaire. Grâce à ses incroyables talents de répétiteur, on prend conscience qu'il fait réellement très froid là-bas - même les agrafeuses ne fonctionnent plus à cause du gel, c'est dire ! On découvre aussi que les ouvriers américains sont des gens extraordinaires et que leurs chefs, malgré leurs sévères exigences, n'en restent pas moins humains. Il fallait donc aller jusqu'au pôle Sud pour découvrir le chantier idéal. Au final, les cinquante-deux minutes de cette virée en Antarctique deviennent accablantes, presque aussi longues qu'un hiver austral. Paul Miquel

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