La Flûte enchantée

Dans un site sauvage, le prince Tamino, poursuivi par un serpent gigantesque, appelle à l'aide. Il est sauvé par trois fées, en admiration devant le jeune homme qui s'est évanoui. Revenu à lui, Tamino trouve à ses côtés un oiseleur, Papageno, portant une cage et jouant de la flûte de Pan. Les fées ne tardent pas à réapparaître et remettent à Tamino le portrait de Pamina, la fille de la reine de la nuit, qui vient d'être enlevée par un mauvais génie. Soudain, la reine surgit, conjure le jeune prince de délivrer Pamina et charge les fées de remettre à Tamino une flûte et à Papageno des grelots. Ces deux instruments enchantés vont leur permettre de braver tous les périls... -- Critique : A quoi ressemblera cette Flûte enchantée mise en scène par ­Simon McBurney, qui aura, dès le 2 juillet (on l'espère en tout cas), inauguré le festival d'Aix-en-Provence ? Comme il s'agit d'une coproduction avec l'Opéra national des Pays-Bas et l'English National Opera, déjà donnée fin 2012 à Amsterdam et fin 2013 à Londres, on s'attend notamment à retrouver l'ingénieux dispositif multimédia qui animait un décor mobile, des effets sonores bruités sur scène, une surélévation de la fosse mettant l'orchestre presque au niveau des chanteurs, des costumes très contemporains, et une Reine de la nuit en fauteuil roulant. Converti sur le tard à l'opéra (et à la musique de Mozart, qu'il a longtemps trouvée trop viennoise au sens pâtissier du terme !), l'acteur et metteur en scène britannique Simon McBurney confiait au Guardian, le 4 novembre 2013 : « Je veux transporter le public des ténèbres vers la lumière, nous faire évoluer, mettre fin à la mystification et nous rendre à la raison et à la rationalité. Pour moi, c'est bien le sujet de cet opéra. » A défaut d'avoir fait l'unanimité, sa mise en scène promet au moins d'être inventive, ce qui est, pour le Singspiel qu'est La Flûte enchantée, la moindre des choses. Comme Simon McBurney, le chef espagnol Pablo Heras-Casado vient à Aix pour la première fois. Il y dirigera le Freiburger Barockorchester, qui joue sur instruments d'époque et que les festivaliers (ainsi que les visiteurs de Mezzo, de Culturebox et d'Arte Concert) retrouveront dans Ariodante et Trauernacht. Signalons enfin dans la distribution la présence du ténor Stanislas de Barbeyrac, passé par l'Atelier lyrique de l'Opéra de Paris et révélation des dernières Victoires de la musique ­classique. — Sophie Bourdais   Egalement diffusé en direct sur Arte Concert. France Musique diffusera son enregistrement de cette Flûte enchantée vendredi 25 juillet à 20h. Sur son site, le festival d'Aix-en-Provence propose un webdocumentaire sur l'oeuvre, son compositeur et sa musique. Lire page 34.

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