La couleur de l'océan
Chaque jour, des centaines de clandestins accostent sur l'île espagnole de Grande Canarie. Nathalie, qui y passe ses vacances, est le témoin d'une scène tragique : un bateau de fortune échoue sur la plage avec à son bord dix survivants. Parmi eux, Zola et son fils sont arrêtés par José, un impitoyable douanier. Emmenés dans un camp de réfugiés, les deux malheureux parviennent à s'échapper. Zola retrouve alors Nathalie, qui lui offre une aide financière. La jeune femme ignore que ses protégés vont être victimes de la malhonnêteté d'un passeur...
Critique : | Genre : « Babel » de poche. Les Canaries. Un archipel où se rencontrent le monde des touristes qui bronzent sur les plages et celui des boat people qui y meurent. C'est ainsi que Nathalie, Allemande en vacances, fait la connaissance de Zola et de son fils, immigrés venus d'Afrique. A peine débarqués, Zola et ses compagnons d'infortune sont embarqués par un policier. Direction le centre de rétention. Chez Maggie Peren, on devine l'influence décisive du film choral façon Iñárritu. La Couleur de l'océan ressemble à un Babel de poche, un mélodrame politique circonscrit aux Canaries, où la cinéaste confronte les points de vue de ses trois personnages pour cerner un sujet complexe : l'immigration clandestine. Entre le dénuement des uns et la richesse des autres, le contraste est terrifiant. Ce qui l'est aussi, c'est l'incommunicabilité : entre Zola et le flic, séparés par la barrière de la langue ; entre Nathalie, prête à aider, et son petit ami, plutôt bourgeois individualiste. In fine, le film se mue en réflexion morale d'une intelligence remarquable. Aider ? Mille fois oui, mais pas n'importe comment. — Nicolas Didier
Diffusion : Le 23 Aout 2016 à 01:15
Replay : Disponible prochainement ...
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